L’agriculture conventionnelle est la plus pratiquée à travers le monde.
C’est une agriculture intensive où les traitements sont réalisés grâce à des produits chimiques plus ou moins nocifs permettant d’optimiser la production.
L’agriculture biologique rejette totalement l’emploi de produits chimiques dans la production agricole. La culture d’Organisme Génétiquement Modifié (OGM) est proscrite.
Elle est aujourd’hui la base d’une agriculture saine car elle limite les atteintes sur la santé et l’environnement.
L’agriculture raisonnée se positionne comme un intermédiaire entre l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique. Elle utilise certaines pratiques de l’agriculture conventionnelle (substances chimiques en fonction des seuils de tolérance, OGM) tout en cherchant ensuite à réduire les impacts négatifs sur l’environnement.
Elle permet de faciliter la transition entre l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique afin de répondre à la demande croissante de produits de meilleure qualité et plus respectueux de l’environnement.
L’agriculture intégrée cherche à s’adapter à son milieu naturel afin de réduire les impacts environnementaux.
Des pratiques telles que la rotation et la répartition des cultures, la sélection de plantes plus résistantes seront favorisées avant de recourir à l’utilisation de substances chimiques.
Qu’est-ce que l’agriculture biologique ?
L’appellation « bio » est un diminutif qui signifie « issu de l’agriculture biologique ».
Pour la Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (IFOAM), « L’agriculture biologique est un système de production qui maintient la santé des sols, des écosystèmes et des personnes. Elle s’appuie sur des processus écologiques, sur la biodiversité et sur des cycles adaptés aux conditions locales, plutôt que sur l’utilisation d’intrants ayant des effets néfastes. L’agriculture biologique allie la tradition, l’innovation et la science au bénéfice de l’environnement commun ».
L’agriculture biologique est née dans les années 1920 de l’initiative de différents acteurs de la société civile (agronomes, médecins, agriculteurs et consommateurs). Ils ont initié un mode alternatif de production agricole en privilégiant le travail du sol, l’autonomie et le respect des équilibres naturels.
En 1981, les pouvoirs publics français reconnaissent officiellement l’agriculture biologique. Une Commission nationale en charge de l’organisation et du développement de l’agriculture est créée.
En 1991, la Communauté européenne suit l’initiative française et adopte un règlement européen qui reprend les principes appliqués en France pour les appliquer aux productions végétales de la Communauté. Ont suivi en 2000 les productions animales.
Pour être commercialisés comme issus de l’agriculture biologique, les produits alimentaires sont obligatoirement contrôlés et certifiés par un organisme agréé et accrédité par les pouvoirs publics. La mission de ces certificateurs est d’assurer que le règlement européen du mode de production biologique est respecté. Ce règlement s’applique à la fois aux fruits et légumes et aux productions animales. Une viande estampillée bio devra exclure les intrants chimiques et respecter le bien-être animal : accès aux pâturages, espace suffisant pour les animaux, nourriture saine (herbes et céréales bio) et utilisation réglementée de médicaments (pour les antibiotiques).
Tous les ans, les producteurs du secteur biologique sont soumis à un contrôle d’inspection dans le but de vérifier leur conformité avec les exigences de l’Union européenne. Les consommateurs ont ainsi la garantie que les produits issus de l’agriculture biologique ne nuisent pas à l’environnement, aux animaux ou à eux-mêmes.
En France, c’est le label AB (Agriculture Biologique) qui sert de référence. Ce label créé en 1985 répond depuis 2010 au même cahier des charges que celui du label européen Eurofeuille.
Des dizaines d’autres labels existent pour certifier les produits bio. Ils évaluent à la fois les impacts de la production agricole sur l’environnement et la santé humaine. Certains de ces labels évaluent également le respect des droits de l’Homme et le bien-être animal.
Pour en savoir plus, consultez notre page sur les labels.
L’agriculture biologique en France
Avec 5 000 exploitations supplémentaires en 2018, la France compte environ 41 600 fermes engagées en agriculture biologique, soit près de 9,5% des exploitations françaises.
Sur les 5 dernières années, la production bio en France a doublé et se place en deuxième position au niveau européen, derrière l’Allemagne et devant l’Italie.
Cette tendance se concrétise également au niveau de l’emploi en dynamisant le tissu économique local. Le secteur du bio affiche notamment 18 714 nouveaux emplois créés dans la production, la transformation et la distribution en 2018.
Au total, ce ne sont pas moins de 155 000 emplois directs impliqués dans le secteur bio en France en 2018.
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